[Vidéo] Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, nous répond

⭕️ Crise hospitalière, incurie du gouvernement, hydroxychloroquine… État des lieux sans tabou de la situation sanitaire avec Christophe Prudhomme.

🔥 Christophe Prudhomme est médecin urgentiste au SAMU 93 et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France. Il nous accorde un entretien exclusif.

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[Vidéo] Braquage des salaires, privatisations : les régressions sont injustifiables, pour Benjamin Amar

🔴 Privatisations et braquage des salaires au profit des dividendes capitalistes : Benjamin Amar expose les attaques du camp d’en face et la difficulté grandissante pour les libéraux de nous faire avaler les régressions sociales.

🔥 Benjamin Amar est professeur d’histoire à Créteil et membre de la Commission exécutive confédérale de la CGT. Figure médiatique défendant les intérêts des travailleurs, il n’hésite pas à croiser le fer avec les éditorialistes libéraux et réactionnaires.

📣 Un Pognon de Dingue est un film-documentaire sur les lourdes inégalités de patrimoines privés en France, pour mettre en lumière la nature réelle de notre société dans l’ombre de Macron.

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[Vidéo] Le Scandale des Privatisations

🔴 Les privatisations de la Française des Jeux et d’Aéroports de Paris constituent le dernier volet d’une longue stratégie de confier le patrimoine commun de la nation aux actionnaires privés, selon Fabien Gay : les gouvernements ont effectué 1.500 privatisations depuis 1984 sans jamais demander l’avis des Français.

🔥 Fabien Gay est sénateur PCF de Seine-Saint-Denis. Il s’est fait connaître en dénonçant dans l’hémicycle les 100 milliards du CICE versés sans contrepartie ni création d’emploi et en prenant en main au Sénat le scandale des “faux steaks” envoyés aux associations caritatives et destinés aux plus démunis.

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Bouillant

« Il n’y a pas de raison de traîner. » Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie d’Emmanuel Macron, au charisme aussi grand que ses idées sont neuves, conduit le démantèlement du secteur public français à marche forcée. « Notre objectif est de privatiser la Française des Jeux (FDJ) d’ici la fin du mois de novembre » a-t-il déclaré dimanche 1er septembre lors d’un entretien avec des journalistes d’Europe 1, Cnews et Les Échos, médias appartenant respectivement à Arnaud Lagardère, Vincent Bolloré et Bernard Arnault, qui peuvent se frotter les mains.

A grands renforts de propagande, dans laquelle les éditorialistes ultra-libéraux se font les auxiliaires du gouvernement, Bruno Le Maire a insisté sur l’idée que « courant novembre, les particuliers pourront acheter des titres » de propriété de la FDJ. « Je souhaite que les Français y participent le plus largement possiblement avec, par exemple, des actions gratuites en fonction de la durée de détention de ces titres. » Les Français, les particuliers, tous actionnaires, tous égaux, fin de l’histoire ?

Évidemment que les propriétaires détiendront les actions pour une durée longue : la Française des Jeux est une authentique poule aux œufs d’or ! Elle a rapporté 3,3 milliards d’euros à la collectivité publique sur la seule année 2017. Elle détient le monopole intégral de la vente physique de jeux à gratter, paris sportifs (à l’exception des courses hippiques, gérées par PMU) et loteries, à travers un réseau de 30.800 détaillants. Chaque année, 25 millions de joueurs achètent au moins un ticket auprès d’elle. Les milliards qui allaient jusqu’à présent dans les caisses publiques iront bientôt dans les coffres privés ; il serait fou de ne pas profiter.

Mais à qui appartiendra la Française des Jeux ? Aux « Français » ? Aux « particuliers » ? Bien sûr, les simples citoyens pourront acheter quelques actions, mais les riches propriétaires capitalistes, qui règnent déjà sur d’autres marchés, vont acquérir les titres par millions d’exemplaires. Ce seront eux, les grands gagnants dans cette affaire. Une fois de plus, la politique du gouvernement, qui ne possède d’autre pouvoir que de servir la grande bourgeoisie et mentir aux travailleurs, sert exclusivement la classe dominante.

Tout est une question de classe. Les ultra-libéraux crieront à l’archaïsme, mais ce sont bien eux qui dressent les paysans contre les ouvriers, les ouvriers contre les employés, les employés contre les privés d’emploi, les privés d’emploi contre les travailleurs immigrés, et ainsi de suite, divisant les classes opprimées, réduisant leurs chances de s’allier et combattre leurs véritables oppresseurs. Le chômage de masse, les délocalisations, l’appauvrissement des services publics, la baisse des subventions aux associations d’aide aux démunis, la hausse des loyers, l’augmentation des tarifs bancaires, l’accueil misérable réservé aux femmes et aux hommes qui voyaient en la France un espoir : tout est orchestré pour ne servir que les puissances de l’argent. François Hollande, qui est aussi digne de confiance que Patrick Balkany est intègre, disait : « Le monde de la finance, il n’a pas de nom, il n’a pas de visage ». Mais bien sûr que si ! Ils sont plus discrets que les stars de télé-réalité, mais à visage découvert, et se paient même le luxe d’apparaître chaque année en tête des classements Forbes et Challenges.

Ce ne seront pas d’autres individus que messieurs Arnault, Drahi, Bolloré, Pinault, Bouygues et consorts qui mettront la main sur la Française des Jeux. La communication du gouvernement selon laquelle les petits porteurs seront demain les propriétaires de la FDJ n’est que pur mensonge. Non seulement une poignée de capitalistes, au porte-feuille d’actions bien garni, se l’accapareront et toucheront année après année des dividendes phénoménaux ; mais en plus, ils deviendront les véritables maîtres du numéro 1 français des jeux d’argent, décidant des produits distribués, de leurs quantités, de leurs prix, des moyens publicitaires mis en œuvre pour les vendre, etc.

« Le rôle de l’État n’est pas de s’occuper des jeux de tirage et de grattage » tente d’assurer le ministre de l’Économie. Si l’on accepte le principe des jeux de tirage et de grattage, ce qui peut être raisonnablement contesté, tant les jeux d’argent reflètent la réalité d’un monde où un gagnant bat des millions de perdants, et où l’on ne peut plus compter que sur un miracle pour s’extraire de la pauvreté ; alors, faut-il les confier à la puissance publique ou à l’appétit de la grande bourgeoisie ? Parce que cette dernière ne voudra qu’une chose, comme toujours : multiplier les profits. Quitte à être moins regardante sur les enjeux de santé publique posés par ce business pas comme les autres, c’est une certitude.

La précipitation d’Emmanuel Macron, car c’est bien lui qui se trouve derrière Bruno Le Maire, en annonçant aujourd’hui que l’affaire sera bouclée dans deux mois, est une démonstration de sa fébrilité. Le Parlement avait voté la privatisation de la Française des Jeux en même temps que celle d’Aéroports de Paris. Dans le second cas, la droite, qui n’a pas manqué d’être hypocrite, s’est insurgée – tant et si bien qu’une alliance parlementaire a permis de lancer une procédure de référendum d’initiative partagée, sur la privatisation d’ADP, avec une pétition en ligne que nous vous invitons à signer. Mais soyons clairs : si la société Aéroports de Paris, première frontière de France et qui ne se résume pas à une galerie commerciale, ne doit pas être confisquée par des puissances privées, la question de la Française des Jeux est encore plus importante.

C’est pour éviter que le débat ne s’installe, que les arguments rationnels permettent de peser le pour et le contre, que la raison ne l’emporte, et parce qu’il sait que l’automne sera bouillant, que le gouvernement appuie sur l’accélérateur. Il sait parfaitement que la privatisation d’une entreprise aussi impliquée dans le quotidien de millions de Français, et aussi profitable, constitue un scandale de tout premier ordre. Sa politique est brutale pour l’écrasante majorité de notre pays, nous l’avons vu avec la suppression de l’ISF et la hausse de la CSG, nous le verrons avec la réforme de l’assurance chômage puis celle des retraites ; ce sera moins évident, mais tout aussi tragique, avec les privatisations à marche forcée qui anéantiront petit à petit ce qu’il reste de notre patrimoine public. Le patrimoine de ceux qui n’ont rien.

Braderie

Grande braderie nationale : tous les services publics sont à vendre ! Après les autoroutes, le Crédit Lyonnais, Renault et France Télécom, où nous avons vu la formidable application des techniques managériales les plus modernes, voici Aéroports de Paris (ADP), la SNCF, EDF, Engie, La Poste ou encore la Française des Jeux (FDJ), sans compter la Sécurité sociale. Autant de fleurons français qui subissent la fameuse stratégie du pourrissement, organisée par les gouvernements successifs : baisse des crédits budgétaires, détérioration du service, culpabilisation des agents, puis privatisation progressive ou brutale rendue indispensable puisque « le public n’est pas efficace ».

Pourtant, le service public se révèle prodigieusement efficace à condition qu’il ait les moyens financiers, matériels et humains d’assurer ses missions. ADP et la FDJ, dont le gouvernement a récemment acté la mise sur le marché – sauf si nous déjouons ses plans, ce qui est toujours possible – et bientôt happés par des capitaux privés motivés par les profits juteux qu’ils représentent, rapportent des centaines de millions d’euros chaque année à l’État. Quand les énergies, les transports, les principales banques, les communications étaient encore 100% publics, sans management importé du privé anglo-saxon ou japonais, ils répondaient aux besoins élémentaires de toute la population, en récupérant des impôts et cotisations réellement redistributifs, en mutualisant les coûts à l’échelle du pays pour offrir les tarifs les plus bas du monde capitaliste, si ce n’était la gratuité d’accès réelle.

Il en est de même pour la Sécurité sociale. Alors qu’au cœur de cet été 2019, plus de 200 services d’urgences hospitalières sont en grève pour revendiquer des moyens à la hauteur de leurs missions, le risque de voir cette socialisation des richesses, dans des organismes initialement dirigés exclusivement par les représentants de tous les salariés français, exploser pour que la bourgeoisie financière en ramasse les ruines, est tout à fait tangible. Déjà, la Sécurité sociale ne peut plus remplir ses missions historiques, si bien que ces dernières décennies, se sont multipliées les complémentaires-santé et complémentaires-retraites, le privé grappillant petit à petit du terrain sur ce qui était auparavant de l’ordre du public. La libéralisation, l’ouverture à la concurrence, la privatisation, toujours sous couvert de « modernisation », de « baisse des impôts » – pour qui ? – jettent notre santé en pâture aux lois du marché privé, des lois qui consacrent le profit privé illimité des déjà plus fortunés.

C’est notre patrimoine public que l’on assassine ! Or, le patrimoine public, c’est tout ce qui reste aux dizaines de millions de Français qui n’ont qu’un petit patrimoine privé. Pour ceux qui gagnent presque uniquement de quoi reproduire leur force de travail, qui se permettent des plaisirs de plus en plus rares, qui subissent la vie chère, le service public est un oasis dans le désert, quand il n’est pas sciemment pourri par les dirigeants politiques. Pour la majorité des travailleurs de France qui sont à 50 ou 5 euros près à la fin du mois, le patrimoine public est une richesse considérable, qui leur appartient plus qu’à tout autre.

Quand un service public, qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, de l’énergie, des transports en commun ou de la culture, offre la gratuité d’accès intégrale à ses services, ça ne change pas grand chose aux quelques riches, mais ça transforme la vie de l’écrasante majorité de la population. Partout où cela a été fait, qu’il s’agisse de secteurs économiques ou de collectivités territoriales, les résultats des études indépendantes des puissances financières attestent du succès phénoménal pour la vie en société, le bien-être commun, la santé des petits commerces, la vitalité de l’économie réelle.

Défendre nos entreprises et nos services publics, bradés par un pouvoir politique soumis au pouvoir capitaliste, est un enjeu de tout premier plan. Notre patrimoine, ce n’est pas uniquement la valeur de nos possessions individuelles, ce sont aussi nos infrastructures communes, certes dégradées, mais dont nous ne pouvons nous résoudre à prendre la mesure de la richesse que le jour où nous les aurons perdues.

4.717.396

La privatisation des Aéroports de Paris (ADP), votée au Parlement sous l’impulsion du gouvernement au mois d’avril, est devenue un symbole. Celui de décennies de bradage des trésors nationaux, de grandes entreprises publiques bénéficiaires et championnes dans leur domaine.

Ce jeudi 13 juin, a débuté la collecte officielle des soutiens à l’organisation d’un référendum autour d’une loi affirmant le caractère de « service public national » d’ADP, pour empêcher la disposition de la loi Pacte votée par l’Assemblée macroniste. Les bugs à répétition n’ont pas découragé des dizaines de milliers de citoyens de signer, dès le premier jour, la consultation organisée par le ministère de l’Intérieur.

Pour cela, il faut atteindre en l’espace de neuf mois, soit d’ici le mois de mars 2020, dix pourcents du corps électoral signant publiquement le soutien au Référendum d’initiative partagée (RIP). Autrement dit, la mobilisation de 4.717.396 électeurs, qui enclencherait ce processus pour la première fois dans l’histoire de notre pays.

Derrière ADP, c’est toute la logique de privatisation qui peut être dévoilée pour ce qu’elle est : une vente à perte de mastodontes qui sortent du giron du contrôle public pour entrer dans celui du profit court-termiste des gros actionnaires. Après les grandes banques, l’industrie automobile, les télécoms, les fournisseurs d’énergie, et une multitude d’autres fleurons publics, dont la Française des Jeux aujourd’hui, le temps est venu de mettre en échec ces politiques mortifères. L’occasion est unique. La victoire serait belle.

Dés

Les dés sont jetés : la Française des Jeux (FDJ) sera privatisée d’ici la fin de l’année 2019, dans six mois tout au plus. Le transfert du mastodonte français des jeux d’argent de la propriété publique vers des capitaux privés se trouve être ni plus ni moins qu’une méga-bombe prête à exploser.

En 2017, dernière année dont nous disposons des chiffres détaillés, la FDJ voyait son chiffre d’affaires dépasser les 15 milliards d’euros, dont 3,3 milliards d’euros ont été redistribués à la collectivité. En situation de monopole intégral de la vente physique de jeux d’argent, l’entreprise bénéficie d’un réseau de 30.800 détaillants. Les jeux à gratter, les nombreuses loteries et les paris sportifs en pleine expansion seront désormais aux mains d’acteurs privés surpuissants, les futurs principaux actionnaires d’une poule aux œufs d’or.

L’État se sépare donc de l’entreprise publique la plus rentable jamais mise sur pied. Chaque année, 25 millions de joueurs achètent un ticket auprès de la FDJ, dont au moins 600.000 sont tombés dans le piège de l’addiction. Nul doute que les capitalistes qui rachèteront la FDJ, probablement pour une bouchée de pain au vu des gains titanesques qu’elle leur rapportera, ne seront, pas plus que l’actuelle direction, soucieux des effets parfois dévastateurs du rêve de l’argent facile. Rêve dont la poursuite se traduit souvent en cauchemar bien réel pour le porte-feuille, la vie sociale et la santé du parieur.

C’est bien sur ce rêve que se construit le jeu d’argent : les simples travailleurs espèrent devenir riches en touchant le jackpot, pour offrir à leurs proches le meilleur confort matériel, et pourquoi pas constituer un capital pour leur assurer une rente juteuse. Le jeu d’argent repose sur le même principe que le système qui régit le monde qui nous entoure, le capitalisme : pour un gagnant, il y a des centaines, des milliers voire des millions de perdants. Dans une France gangrenée par le chômage de masse et la régression sociale, causes de désespoir, miser semble le seul échappatoire, miser encore et encore s’il le faut.

En apparence, la privatisation changera peu de choses : les tirages d’Amigo auront lieu 250 fois par jour, les supers jackpots du Loto marqueront les vendredi 13, Thomas Thouroude fera la pub de ParionsSport et des jeux à gratter pseudo-caritatifs seront tirés en éditions limitées. Tout cela continuera. Mais les coulisses seront transformées : les lobbyistes de la FDJ, déjà au nombre de 300 à Bruxelles, se multiplieront, cette fois pour le compte d’investisseurs engagés dans d’autres secteurs ; les gigantesques bénéfices seront transférés dans des paradis fiscaux, puisqu’il n’y a aucune frontière pour les capitaux ; les gains, enfin, n’iront plus vers l’État et ses services publics mais dans les coffres pleins à craquer de la grande bourgeoisie financière.

Du point de vue des finances publiques, de l’économie la plus basique comme de la prévention des risques, la privatisation de la Française des Jeux est un scandale sans précédent. Le gouvernement Macron poursuit, plus qu’aucun autre avant lui, la vente aux enchères de nos trésors nationaux. Avec pour commissaire-priseur un Bruno Le Maire, dont la malhonnêteté et l’incompétence reviennent à jouer le destin de notre pays sur un coup de dés perdu d’avance.