[Vidéo] Covid-19 : La fausse indépendance des Comités mis en place par Macron

⭕️ Jean-Philippe Spano a profité de plus de 200.000 euros d’avantages distribués par les firmes pharmaceutiques depuis 2014. Cet oncologue est membre du Comité analyse recherche et expertise (CARE), mis en place par le Président Macron le 24 mars 2020.

🔥 L’indépendance affichée des Comités créées pour lutter contre l’épidémie du Covid-19 se heurte à une réalité où les intérêts des laboratoires privés sont largement représentés, laboratoires qui entendent profiter de la crise sanitaire pour assouvir leur soif de profits.

🔶 Retrouvez toutes les sources de la vidéo et le tableau complet des avantages de Jean-Philippe Spano, résultat de nos recherches, ci-dessous.

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Tableau exhaustif des avantages dont a bénéficié Jean-Philippe Spano

Article de Marianne :
https://www.marianne.net/societe/118000-euros-de-msd-116000-euros-de-roche-faut-il-s-inquieter-des-liens-entre-labos-et

Base de donnée Transparence Santé (déclarations des entreprises) :
https://www.transparence.sante.gouv.fr/flow/main;jsessionid=A03A90FACA650033D7FC42843B00C1F6?execution=e1s1

Pages des déclarations publiques d’intérêts du ministère de la santé (déclarations des personnels de Santé) :
https://dpi.sante.gouv.fr/dpi-public-webapp/app/home

http://video.lefigaro.fr/figaro/video/pr-jean-philippe-spano-c-est-un-traitement-du-cancer-compatible-avec-les-antiretroviraux-utilises-contre-le-vih/5664141790001/

https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/pourquoi-le-conseil-scientifique-etait-contre-l-ouverture-des-ecoles_2124701.html

https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/03/24/medecins-chercheurs-et-scientifiques-mobilises-contre-le-covid-19

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/le-scandale-du-mediator_947574.html

https://www.mediapart.fr/journal/france/070316/les-petits-arrangements-de-la-nouvelle-presidente-de-la-haute-autorite-de-sante?onglet=full

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/agnes-buzyn-une-ministre-de-la-sante-proche-de-certains-lobbies-715755.html

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025053440&categorieLien=id

https://www.20minutes.fr/societe/2747719-20200325-coronavirus-quoi-sert-care-nouveau-comite-scientifiques-mis-place-elysee

https://www.numerama.com/sciences/613602-qui-sont-les-membres-du-care-le-nouveau-comite-scientifique-demmanuel-macron.html

[Vidéo] A l’Hôpital, “une impréparation terrible et une faillite logistique” selon le médecin Loïc Pen

⭕️ Loïc Pen, médecin urgentiste à l’hôpital de Creil où a été détecté le premier patient atteint du Covid-19 en France, répond à nos questions et témoigne de ses conditions de travail.

🔥 Mensonges du gouvernement, pénuries de matériel, contrainte de choisir qui soigner entre les patients, renoncement aux soins pour d’autres maladies sont passés au crible du docteur en médecine.

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Pandémie

Alors que des nouvelles dignes du bandeau d’informations du jeu Plague, Inc passent en boucle dans les médias, nul n’ignore la progression des cas de coronavirus sous sa forme Covid-19. L’épidémie se transforme à la fois en aubaine pour le gouvernement, qui entend interdire les rassemblements de son choix – y compris les manifestations populaires contre sa politique, décision prise par la préfecture du Morbihan ces dernières heures – et tout autant en puissant révélateur de la crise engendrée par les politiques bourgeoises des dernières décennies, franchissant un nouveau seuil avec M. Macron.

Aux quatre coins de la planète, sous leurs avatars libéraux ou nationalistes, les gouvernements ultra-capitalistes ont démantelé les protections sociales. Lesquelles sécurisaient les travailleurs, la grande classe de ceux qui n’ont que la vente de leur force de travail pour subsister, contre les risques, notamment pour leur santé. En France, trois éléments de l’action de l’actuel exécutif, trois attaques contre la Sécurité sociale, les services publics et les droits du travail, aggravent lourdement l’impréparation face à l’épidémie de coronavirus, qui a pour l’instant provoqué moins de décès dans le monde que la grippe saisonnière dans l’hexagone cet hiver mais qui pourrait venir à s’intensifier.

Tout d’abord les hôpitaux publics connaissent une grave crise de sous-financement, sous-effectif et sous-équipement. La pénurie de moyens combinée à une gestion importée du secteur lucratif créent les conditions d’une piètre capacité à faire face aux besoins en soins, en lits et en matériel pour prévenir ou contenir la contagion d’un virus potentiellement mortel chez les populations fragiles, les personnes très âgées ou présentant d’autres pathologies. Il faudrait plusieurs milliards d’euros pour sauver l’hôpital public, affecté dans ses dotations budgétaires par les milliards d’euros d’exonérations de cotisations offertes sur un plateau doré par les gouvernements successifs au grand patronat depuis trente ans. Face à la grève historique des urgentistes puis de l’ensemble des personnels hospitaliers, contraints d’assurer les soins malgré tout, l’État reste parfaitement sourd.

Un autre aspect de la politique mortifère de ce gouvernement, dans la droite ligne des précédents, concerne les droits du travail. La suppression des Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) au profit d’un Comité social et économique beaucoup moins en pointe sur la prévention et la protection des salariés, participe largement à la dégradation des capacités à préserver les travailleurs des risques qu’ils encourent, dans les usines, sur les chantiers, mais également dans les commerces, les open-spaces ou les centres de logistiques, lorsqu’ils sont peu ou pas équipés.

Enfin, les populations les plus fragiles, c’est-à-dire les plus démunis n’ayant pas les moyens de se payer une mutuelle et de plus en plus nombreux à renoncer à se soigner pour raisons financières, sont attaqués comme jamais par M. Macron, ses ministres et sa majorité parlementaire. La décision d’amputer de cinq euros par mois l’APL de toutes et tous frappe durement le porte-monnaie de ceux qui font leurs courses calculatrice en main dès le début du mois ; et une nouvelle baisse est programmée le 5 mai. Pire encore, la réforme de l’Assurance chômage, prise en catimini l’été dernier par ordonnances de l’exécutif, sans aucun débat parlementaire ni concertation avec les organisations syndicales, a causé un effondrement du montant de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) pour une quantité considérable de privés d’emploi. Quant à l’Aide médicale d’État (AME), destinée aux plus précaires, elle vient d’être « rabotée » – c’est le terme consacré par les médias – de quinze millions d’euros pour l’année 2020 : un sens de la synchronisation qui force le respect.

Tout pour les riches et rien pour « les gens qui ne sont rien », selon le bon mot du Président Macron, voilà qui pourrait résumer la politique à l’œuvre depuis bientôt trois ans par ce « nouveau monde » ainsi que cette « société civile » bourgeoise. Et cela risque d’être dramatique en cas de crise sanitaire de grande ampleur. Car si le coronavirus ne vérifie pas l’épaisseur du portefeuille avant de contaminer une personne, pas plus qu’il ne demande si les papiers sont en règle, il est évident que les plus pauvres, abîmés par une vie d’exploitation, de pollution et de consommation de basse qualité, sont d’ores et déjà les plus nombreux à succomber aux complications d’une maladie respiratoire. Les plus riches se préservent, bien au chaud, dans leurs domaines et hôtels particuliers, leur personnel effectuant les basses besognes. Pendant que le coronavirus tourne en boucle à la télévision et sur les réseaux sociaux, le prix des masques filtrants vendus au plus offrant bat des records, heure après heure.

Pénuries

Un Français sur quatre y a déjà été confronté : les ruptures de stock et d’approvisionnement de médicaments sont un fléau, qui touche en particulier les affections de longue durée (traitements contre le cancer, contre l’hypertension, antiépileptiques…). Ces pénuries, qui concernent autant les pharmacies de ville que les services hospitaliers, sont aujourd’hui vingt fois plus nombreuses qu’il y a dix ans.

Les médias ont traité ce sujet à grands renforts de témoignages de patients devant faire le tour des pharmacies pour se soigner, parfois contraints d’y renoncer, entraînant une augmentation des symptômes voire une hospitalisation nécessaire. Rares sont ceux qui ont remonté le fil du phénomène, pour définir ses causes profondes. Parce que le responsable existe : le monopole capitaliste de la production et d’approvisionnement des médicaments.

En France, le service public de la santé est tout relatif et bien partiel. Si nous avons la chance d’avoir des soins de qualité et d’être en partie remboursés des frais médicaux grâce à la Sécurité sociale, les laboratoires pharmaceutiques sont entièrement privés et suivent donc la même logique du profit à court terme et à tout prix.

Dans une tribune au Journal du Dimanche du 18 août 2019, un collectif de médecins hospitaliers appellent à relocaliser la production en Europe, tout en pointant les manquements graves des firmes pharmaceutiques à leurs devoirs. « Les laboratoires travaillent, par soucis d’économie, à flux-tendu – comme les industriels de l’électroménager ! » dénoncent-ils, tout en demandant à ce que « soit créé un établissement pharmaceutique à but non lucratif […] garant de la qualité des médicaments et de prix justes et pérennes. »

Ces médecins, excédés par les pénuries, ciblent sans les nommer les véritables fautifs. En premier lieu, Sanofi, champion français du médicament, qui a transféré vers les pays à bas coûts la production chimique et pharmaceutique des précieux remèdes, et désormais la recherche elle-même en fermant un à un ses établissements de l’hexagone (https://www.facebook.com/…/a.2164065827165…/2195183407387563). Derrière cette multinationale se trouvent des individus bien en chair, les détenteurs d’opulents portefeuilles d’actions, les gros propriétaires des parts financières de l’entreprise, qui se sont partagés pas moins de 3 milliards 773 millions d’euros de dividendes, uniquement en 2018. Ce sont eux qui se gavent, par exemple, sur le Doliprane, antalgique au paracétamol vendu cinq fois plus cher en France qu’en Espagne.

Tant que les capitalistes auront le monopole de la production de médicaments, ils continueront à la tordre pour satisfaire leur insatiable appétit de profits, quitte à sciemment organiser des pénuries. Face à leur stratégie criminelle, ils méritent d’être dépossédés de leur pouvoir sur cette branche de l’économie qui concerne l’ensemble de la population. La nationalisation du secteur pharmaceutique, pour produire en France des médicaments de qualité, investir dans la recherche pour des molécules qui amélioreraient sensiblement la vie de millions de patients, et les proposer à bas prix pour un remboursement à 100%, renforcerait grandement le service public de la santé si avantageux aux travailleurs modestes.

Bien entendu, ce n’est pas le chemin pris par le gouvernement d’Emmanuel Macron, dont la ministre de la Santé Agnès Buzyn, citée dans un article de Mediapart daté du 7 mars 2016, a déclaré que « l’industrie pharmaceutique tient son rôle, et je n’ai jamais crié avec les loups sur cette industrie ». Buzyn a ensuite enfoncé le clou : « Il faut expliquer que vouloir des experts sans aucun lien avec l’industrie pharmaceutique pose la question de la compétence de ces experts ». Autrement dit, pour être pris au sérieux sur l’organisation de la santé en France, même si l’on est médecin, il vaut mieux être rémunéré par Sanofi ou Servier.

La conclusion, nous la laissons à Bernie Sanders, challenger démocrate pour la présidence des États-Unis d’Amérique. « Tout ce qui nous effrayait du communisme – perdre nos maisons, nos épargnes et être forcé de travailler pour un salaire minable sans avoir de pouvoir politique – s’est réalisé grâce au capitalisme. » C’est désormais vrai pour les pénuries de masse des produits d’intérêt vital.

Mensonges

Aujourd’hui, le gouvernement a annoncé sa volonté d’organiser une « concertation » des Français sur sa réforme des retraites. Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, ce matin sur BFMTV, puis Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, à la sortie du premier Conseil des ministres de la rentrée, l’ont confirmé.

Que se cache-t-il derrière cette consultation ? En apparence, donner la parole aux Français pour qu’ils puissent donner leur avis et co-élaborer la réforme des retraites, l’une des principales réformes du quinquennat Macron. En apparence seulement. Car, derrière le vernis du « dialogue » et de la « concertation », se trouve en réalité un énième exercice de « pédagogie », pour faire passer la pilule d’une réforme profondément injuste qui va baisser la pension de millions de retraités français.

A une première question d’un journaliste, Sibeth Ndiaye affirme que « l’objectif [de la consultation] est à la fois de présenter les principes de cette réforme aux Français et de les faire réagir sur ces différents principes ». Interrogée pour savoir si « des paramètres-clés de cette réforme des retraites pourront changer à l’issue de cette concertation, s’il s’avère qu’il y a une franche hostilité marquée par les Français sur certains points de la réforme », la porte-parole du gouvernement lève le voile : « il y a un certain nombre de principes qui ont été édictés par le gouvernement, et d’ailleurs débattus dans le cadre de la campagne présidentielle […] ces principes-là sont des principes intangibles. »

Ces principes ? Le système par points, instaurant un nouveau calcul des pensions qui représentera un manque à gagner de plusieurs dizaines d’euros par mois, donc plusieurs centaines d’euros par an pour la majorité absolue des (futurs) retraités ; la mise en place d’un « âge d’équilibre » à 64 ans, qui risque de devenir l’âge légal minimum dans un avenir proche ; « allonger la durée de travail pour l’ensemble des Français », « faire en sorte que les Français travaillent plus longtemps » : « ces principes-là sont des piliers de cette réforme », toujours selon les déclarations de Sibeth Ndiaye cet après-midi.

Le principe voulant que « les Français travaillent plus longtemps » s’appuie sur une justification : « nous vivons plus longtemps ». La hausse de l’espérance de vie est-elle un phénomène immuable ? Absolument pas. Les progrès de la médecine et la diminution du temps de travail sont les deux causes majeures de l’allongement de la vie des Français. Les deux sont totalement remises en question par les réformes ultra-libérales des gouvernements successifs. L’accès aux soins, auquel la sélection par l’argent fait de plus en plus barrage, n’est plus garanti pour les travailleurs modestes, en raison du démantèlement des services publics de la santé, qu’il s’agisse des fermetures de services dans les hôpitaux, de la dégradation de la qualité de la prise en charge dans ces établissements, comme du remboursement de la Sécurité sociale constamment en baisse. Le temps de travail s’allonge, dans la semaine, l’année et l’ensemble de la vie, ce qui a pour effet, combiné à des cadences de plus en plus soutenues et un management purement comptable, d’épuiser les employés et travailleurs « indépendants ».

C’est ainsi que l’espérance de vie des femmes a légèrement baissé, en France, en 2012, avant de nettement reculer, pour les femmes et les hommes, en 2015. C’est le sens de l’Histoire et du progrès humain qui s’inverse, au seul profit de la classe capitaliste qui a intérêt à la fois à l’augmentation du temps de travail, à la fois au démantèlement du service public de la santé. L’espérance de vie en bonne santé, enfin, recule dans notre pays, « en-dessous de la moyenne européenne » d’après un article du Monde du 19 février 2019, pour s’établir à 64,1 ans chez les femmes et 62,7 ans chez les hommes. Autrement dit, ils veulent nous faire travailler au-delà de cette limite.

Faire bosser les travailleurs de France plus longtemps pour une retraite plus petite, tel est le principe de cette réforme. C’est vrai pour tous les salariés aux revenus modestes, encore plus pour les masses de travailleurs aux périodes d’emploi hachées, comme cela devient la norme aujourd’hui, et toujours plus pour les professions jusqu’à présent relativement protégées, par l’alignement de toutes les situations sur la pire, un « principe d’équité » cher au gouvernement Macron. Les médecins, les infirmiers, les chauffeurs de poids-lourds, les ouvriers du BTP (bâtiment et travaux publics) ou de l’industrie, les agriculteurs : tous devront travailler jusqu’à 64 ans pour espérer toucher leur retraite.

« Le souci du gouvernement », selon Sibeth Ndiaye, « est de faire en sorte que le grand public connaisse dans le détail cette réforme, connaisse la situation qui est celle de notre pays », pour que les Français « en conscience, en compréhension totale, puisse se saisir du contenu de cette réforme ». Cela ressemble à un grand numéro de communication dont nos dirigeants ont le secret, pour tenter, aux frais du contribuable, de faire accepter une réforme injuste pour l’écrasante majorité des Français.

Revenons, pour conclure, sur deux affirmations mensongères de la porte-parole du gouvernement.

Primo, les principes de la réforme ont été « débattus dans le cadre de la campagne présidentielle ». Dans le programme d’Emmanuel Macron pour 2017, les retraites sont en effet évoquées, et voici ce qui apparaît : « Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions. » Les deux sont pourtant au cœur de cette réforme, constituant une attaque en règle contre les Français qui vivent de leur travail, pire encore que la réforme Fillon de 2010 qui avait mis plus de quatre millions de manifestants dans les rues.

Secundo, « la situation qui est celle de notre pays » justifierait absolument, comme c’est subtilement sous-entendu par Sibeth Ndiaye, la réforme qu’ils nous concoctent. Ainsi, le « déséquilibre » du système de retraites actuels serait insoutenable au regard des finances françaises. Un rapport du Conseil d’orientation des retraites, qui a « fuité » dans la presse le 11 juin 2019, fort opportunément pour le gouvernement, alerte sur un « déficit deux fois plus important que prévu en 2022 ». Son montant ? 10 milliards d’euros, amenés à croître dans les années suivantes. Bien sûr, ça paraît être une somme insurmontable. Pourtant, comme nous l’avons vu hier, le montant de la fraude patronale, si l’on recoupe différentes études dont le sérieux est prouvé, atteint au bas mot 217,9 milliards d’euros chaque année, en France. Si la classe capitaliste s’acquittait de ses devoirs, ne serait-ce que fiscaux, les travailleurs de notre pays pourraient partir à la retraite avec de meilleures pensions, pour tous, à 60 ans maximum. Ce n’est pas l’avis du gouvernement d’Emmanuel Macron, dont la porte-parole a déjà déclaré qu’elle « assume parfaitement de mentir pour protéger le Président », et qui va maintenant gentiment vous « l’expliquer ».

Miettes

Après 3 mois de mobilisations du personnel hospitalier, le gouvernement par l’intermédiaire d’Agnes Buzyn (ministre de la santé) a décidé de répondre à la crise.

Après avoir assuré d’une « stratégie d’ensemble », la ministre a promis de débloquer 70 millions d’euros, dont 55 millions pour une « prime de coopération » évaluée à 100 euros net mensuels. Les 15 millions restant sont censés « permettre aux services d’urgence en tension [de] renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale ».

Comme si la revendication des personnels de santé était une question de bouchée de pain.

Alors que le travail dans les services de soin n’a jamais été autant dénué de sens, le gouvernement applique la vieille maxime « du pain et des jeux », prenant les salariés pour des incultes aux besoins bassement matériels.

L’une des conséquences de la domination des ultra-riches est leur mépris insupportable envers ceux qui se lèvent tôt le matin pour travailler.