Imaginez un milliardaire sur le point d’acquérir l’arme atomique, à la tête d’une entreprise qui pose des implants cérébraux pour connecter l’esprit humain à la machine, défiant les lois par la mise en danger de ses ouvriers malgré une pandémie mondiale et allant jusqu’à lancer publiquement : « Nous renverserons qui que nous voulions. Faites avec ! »
Ce n’est pas un cauchemar
ni une série d’anticipation mais la réalité. Elon Musk, homme
d’affaires à la tête de Tesla, SpaceX et Neuralink, vient
effectivement, samedi 25 juillet 2020, de répondre sur Twitter « We
will coup whoever we want! Deal with it » à un
internaute accusant l’administration américaine d’organiser un coup
d’Etat contre Evo Morales pour que le milliardaire puisse mettre la
main sur le lithium se trouvant dans le sous-sol bolivien.
En mai 2020, alors que
l’épidémie de Covid-19 battait déjà son plein aux Etats-Unis,
Elon Musk a décidé unilatéralement de rouvrir ses usines Tesla de
Californie et d’enfreindre ainsi les mesures prises par les autorités
locales. « Tesla reprend la production aujourd’hui [lundi 11
mai 2020], contre les règles du comté d’Alameda. Je serai dans les
rangs avec tout le monde. Si quelqu’un est arrêté, je demande que
ce soit moi, et moi seul » a-t-il alors déclaré, encore sur
Twitter. Le lendemain matin, le Président des États-Unis Donald
Trump apportait son soutien au milliardaire.
Ce n’était pas la
première fois que Trump soutenait Musk. Le 16 août 2019, celui qui
est présenté par la plupart des médias de masse comme un
sympathique « entrepreneur » aux « frasques »
amusantes, a balancé, toujours sur Twitter : « Nuke
Mars ! » ou littéralement « Atomiser Mars ! ».
Une confirmation de sa volonté d’envoyer des bombes H sur la planète
rouge, afin de libérer le CO2 contenu dans la glace, le tout pour
provoquer un effet de serre accélérer et rendre Mars plus
facilement « colonisable ». Le Président US avait alors
salué l’idée, avant de signer début avril 2020 un décret
établissant le droit des Américains à exploiter les ressources
spatiales, pour l’instant celles de la Lune et des astéroïdes. Il
s’agit aussi clairement d’un pas en avant vers la militarisation de
l’espace et d’un geste en faveur du milliardaire mégalomane.
Aujourd’hui, Elon Musk a
franchi un cap. Il démontre que le système actuel, basé sur
l’accumulation des richesses et des pouvoirs non par des
technocrates, mais par une grande bourgeoisie capitaliste dissimulée
derrière le faux-nez d’entrepreneurs créateurs d’emplois, pousse
l’humanité dans le précipice.
Quand Musk aura acquis le
droit, donné par les politiciens ou arrogé par la force de
l’argent, de posséder et d’utiliser des ogives thermonucléaires,
dans l’espace ou sur Terre, il sera trop tard. Son pouvoir aura
franchi un point de non-retour. Il pourra alors menacer les États
comme les peuples tentant de lui faire barrage, et même mettre à
exécution ses menaces sans avoir à craindre de représailles, son
territoire étant mouvant.
L’impact de la folie d’un
homme dépend de la folie de la société qui le voit évoluer. Il ne
suffit pas de réclamer un « changement » auprès des
gouvernants, dont le pouvoir est bien peu de chose comparé à celui
des grandes puissances capitalistes ; celles et ceux qui n’ont
que leurs efforts intellectuels et physiques à vendre pour
subsister, les ouvriers de notre temps, doivent impérativement se
mobiliser pour transformer leurs vies et le monde. Si le peuple
travailleur n’arrache pas un à un les pouvoirs financier,
économique, médiatique, politique de la bourgeoisie capitaliste,
inévitablement, le pire adviendra.
C’est passé presque inaperçu avec le battage médiatique autour du remaniement, réduit à un minable jeu de chaises musicales si l’on excepte l’entrée au gouvernement de Dupond-Moretti, chez qui l’appât du maroquin ministériel l’aura emporté. Le Président Macron, avec la nomination de ses nouveaux subordonnés, démontre sa volonté de tenir d’une main de fer l’exécutif et d’imposer ses volontés propres, elles-mêmes issues des impératifs fixés par la classe capitaliste.
Ses déclarations présentent donc le chemin qu’il entend tracer pour la dernière phase de son quinquennat. Or, il y a quatre jours, le Président Macron a déclaré devant plusieurs titres de la presse quotidienne régionale :
« Nous devons collectivement rompre avec ce qui est la maladie française : la préférence pour le chômage. Le modèle français classique, c’est d’accepter des plans sociaux massifs, ensuite d’avoir un système très généreux qui les indemnise. Au fond, un modèle qui fait que nous n’avons jamais réglé le problème du chômage de masse. »
De quelle « maladie française » parle exactement Monsieur Macron ? « La préférence pour le chômage ». En substance, le travailleur français préférerait être privé d’emploi plutôt que d’en occuper un. La preuve : il « accepte des plans sociaux massifs ». Et pourquoi ? Pour profiter d’ « un système très généreux qui l’indemnise ».
L’actuel Président, qui fait à nouveau étalage de son incommensurable mépris pour les petites gens, considère ainsi que « nous n’avons jamais réglé le problème du chômage de masse » à cause précisément d’un « système très généreux », trop « généreux ». Il tenait exactement le même discours au début de son quinquennat, quand il a réformé le Code du Travail par ordonnances en catimini durant l’été 2017. Il avait alors plafonné les indemnités versées au salarié victime d’un licenciement abusif et illégal, après condamnation de l’employeur aux Prud’hommes, à seulement 20 mois de salaire, et ce à condition… d’avoir au minimum vingt-neuf ans d’ancienneté dans l’entreprise !
Mais cela reste « très généreux », trop généreux vis-à-vis de celles et ceux qui ont souvent consacré leur vie à produire pour un employeur qui les chasse de leur emploi, qui les exclue de toute forme de sécurité matérielle. A la violence de s’être fait bannir du lieu où il créait les richesses et passait le plus clair de son temps quotidien, s’ajoute pour le travailleur la violence de dirigeants politiques qui lui lancent à la gueule qu’il coûte encore trop cher une fois licencié, et qu’il ne faut surtout « pas tout attendre de l’État » – pour reprendre les mots de Jean Castex pour sa première interview, sur TF1 vendredi soir, en tant que Premier ministre.
C’est pourquoi le chef de l’État et son gouvernement entendent bien mener à terme la réforme de l’Assurance-chômage, qui va drastiquement baisser les allocations d’aide au retour à l’emploi versées par Pôle Emploi aux chômeurs indemnisés.
C’est bien connu, les travailleurs sans emploi se la coulent douce à longueur de journées, en profitant grassement des minima sociaux qui coûtent à la collectivité « un pognon de dingue », si bien que la collectivité ferait mieux de couper les vannes de cet argent ; quitte à développer la grande misère, développons-la gaiement.
L’homme petit qui fait office de Président de la République devrait avoir honte de tenir ces propos. Il ne fait que révéler sa détestation des personnes démunies tout comme de l’ensemble de la classe exploitée. Il ne fait que se révéler toujours plus détestable de jour en jour, et cela, il faut l’admettre, relève d’une performance inouïe.
Nous allons décrypter quatre phrases du nouveau Premier ministre,
lors de son interview au 20h de TF1 vendredi. Déclinées au moment
de présenter les valeurs qui sont les siennes, ces quatre phrases sont
éloquentes et, prises dans l’ordre, elles montent en puissance pour
révéler la vraie fonction de Jean Castex.
« Je suis un gaulliste social. »
Expression maintes fois employée par des personnalités politiques de
droite, il s’agit ici de revendiquer à la fois l’héritage de Charles De
Gaulle et celui des grandes réformes sociales de la Libération. Or,
beaucoup oublient ou font oublier que ces dernières sont issues d’un
compromis entre la droite et la gauche, en particulier avec les
communistes qui ont poussé et obtenu le droit de vote des femmes, la
nationalisation des plus grandes banques et des grandes entreprises
ayant collaboré, la Sécurité sociale, la semaine de 40 heures, le statut
de la fonction publique, les comités d’entreprises et la médecine du
travail.
Jean Castex est en réalité bien moins proche des
communistes de la Résistance et de la Libération que d’un certain Denis
Kessler, vice-président du MEDEF en 2007 pendant que l’actuel Premier
ministre dirigeait le cabinet du ministre Xavier Bertrand, quand le
dirigeant patronal a déclaré : « La liste des réformes ? C’est simple,
prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans
exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de
défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la
Résistance. » Et le même Denis Kessler de porter aux nues la « nouvelle
génération » de dirigeants politiques, incarnée alors par Nicolas
Sarkozy, dont Jean Castex sera le secrétaire général adjoint de 2011 à
2012.
Se revendiquer gaulliste social est un moyen de réduire les
réformes de 1945 à la seule personne du Général de Gaulle, mettant une
chape de plomb sur la mobilisation de la classe ouvrière et son rôle
infiniment plus déterminant pour la Libération de la France que celui de
la grande bourgeoisie. Ce brouillage de piste est d’autant plus grand
que la Vème République, fabriquée par De Gaulle, consacre la
confiscation des pouvoirs politiques par la personne du Président de la
République, comme la nomination de Jean Castex à Matignon le démontre à
nouveau.
« On ne peut pas tout attendre de l’État. »
Cette
phrase, comme les suivantes, s’adresse particulièrement aux
travailleurs de France. Ceux qui ont une bonne mémoire y verront une
référence claire aux propos de Lionel Jospin, en septembre 1999 sur
France 2, concernant alors l’annonce de 7.500 licenciements par Michelin
: «Il ne faut pas tout attendre de l’État. Je ne crois pas qu’on puisse
administrer désormais l’économie. Ce n’est pas par la loi, les textes,
qu’on régule l’économie. »
En juillet 2020, la crise économique
est autrement plus forte qu’il y a vingt-et-un ans. Les plans de
licenciements, rebaptisés audacieusement plans de départs collectifs,
plans sociaux voire carrément plans de sauvegarde de l’emploi,
s’enchaînent d’ores et déjà et vont, sans nul doute, plonger des
millions de travailleurs, jeunes et vieux, intérimaires ou non, dans les
méandres du chômage de longue durée. « On ne peut pas tout attendre de
l’État », l’affirmation de Jean Castex alors que la réforme macroniste
de l’Assurance-chômage va faire baisser drastiquement les allocations
d’aide au retour à l’emploi (ARE) de l’écrasante majorité des chômeurs
indemnisés, doit être entendue comme : « N’attendez plus rien de l’État.
»
L’État-providence, compromis arraché de haute lutte par la
classe ouvrière française au XXème siècle, n’est plus. Les centaines de
milliards d’euros injectés dans la « relance », terme utilisé à
plusieurs reprises par le nouveau Premier ministre sur TF1, n’ont pas
vocation à alimenter le « pognon de dingue » des minima sociaux, filet
de sécurité des travailleurs, mais à être vampirisés par les
actionnaires des grandes banques et entreprises privées qui les
recevront sans contrepartie sociale ni environnementale.
« La société n’est pas systématiquement responsable de ce qui va mal. »
Pour comprendre cette phrase, il faut écouter attentivement la
sociologue spécialiste de la grande bourgeoisie Monique Pinçon-Charlot,
avec qui nous avons eu l’honneur de nous entretenir pour notre
long-métrage. Les détenteurs des grandes fortunes « n’ont qu’une seule
patrie, c’est leur société. Ils disent ‘la société’ quand ils parlent
d’eux, quand ils parlent de leur classe. La société. »
Entendue
comme la communauté de la grande bourgeoisie, « la société » prend tout
son sens dans la phrase de Jean Castex. « La classe capitaliste n’est
pas systématiquement responsable de ce qui va mal », voilà donc la
signification des propos du nouveau Premier ministre. C’est pourtant
bien elle qui exploite les travailleurs, les divise sans arrêt pour
neutraliser leur force collective, étend « systématiquement » son
emprise sur la vie du pays, développe ses richesses, ses fortunes et
surtout ses pouvoirs.
L’appauvrissement et la misère, la hausse
des prix, la perte de sens dans le travail, la déshumanisation des
rapports sociaux, les mouvements réactionnaires ou obscurantistes, la
surproduction et la surconsommation, la catastrophe écologique sont bien
le fait d’une classe sociale, qui représente une infime minorité de la
population mais qui concentre toutes les véritables responsabilités, de
par son capital patrimonial. Bien qu’elle se fasse plus discrète en
France qu’aux États-Unis, elle ne se cache pas et se dévoile chaque
année dans les classements des grandes fortunes édités par Challenges ou
Forbes.
Minimiser, voire nier la responsabilité de « la société »
bourgeoise participe à nouveau à neutraliser l’action collective des
exploités en tant que classe sociale, à les détourner des authentiques
coupables des crimes du capitalisme, au profit de chimères, de
boucs-émissaires. Ce que Jean Castex fera directement après cette phrase
par un couplet contre le communautarisme religieux.
« Pour distribuer la richesse, ce qui est nécessaire pour maintenir le pacte social, il faut d’abord la produire. »
Il s’agit là d’un pur concentré du « en même temps » macroniste. « Pour
distribuer la richesse » indique que Jean Castex souhaite la
distribution de la richesse entre tous, qu’il y travaille ; il propose
même une méthode pour ce faire. Mais pourquoi distribuer la richesse ?
Non par solidarité ni même par charité, mais parce que c’est «
nécessaire pour maintenir le pacte social ». Le même pacte social qui
consacre la domination du capital et la subordination du travail. Et
comment ? En produisant la richesse « d’abord ».
Dans l’activité
humaine, seul le travail crée la richesse. Quand les capitalistes
concluent des marchés dans leurs lieux et temps mondains, ils ne
produisent aucune valeur : ils prennent des décisions qui devront être
appliquées par une armée de salariés, de filiales, de sous-traitants, de
prestataires. « Il faut d’abord produire » la richesse est une
injonction au travail, et pas à n’importe quelles conditions. Un travail
toujours plus intense, pour une durée toujours plus étendue dans la
journée, la semaine, l’année et la vie. Jean Castex va conduire la
réforme des retraites qui exigera des salariés, comme des travailleurs
indépendants, un allongement de la durée de cotisation, soit un report
de l’âge effectif de départ.
Le Premier ministre ne se contente
pas d’accompagner l’exploitation capitaliste ; il va âprement organiser
les conditions de son durcissement. « Vous voulez de l’argent ?
Travaillez d’abord », lance-t-il en substance à celles et ceux qui, en
France, n’ont que leur force de travail à proposer. Après seulement il y
aura distribution de richesse, dans des conditions qui là aussi seront
revues à la baisse, par exemple en diminuant le SMIC horaire lorsque le
gouvernement autorise les patrons à employer légalement un salarié 39
heures payées 35 dans un permanent chantage à l’emploi.
Enfin, s’il y a distribution de richesse, c’est pour « maintenir le pacte social ». La classe capitaliste mène une guerre économique, sociale, idéologique et politique contre les travailleurs, et cela est tout à fait acceptable dans « le pacte social » ; mais que les travailleurs se lèvent et tiennent tête, qu’ils commencent à contester et « le pacte social » est immédiatement rompu. La grande bourgeoisie, l’État à son service et le Premier ministre en première ligne, sont donc prêts à concéder une distribution des richesses, dans le seul but de « maintenir [ce] pacte social ». Gageons que le nouveau chef du gouvernement et son ministre de l’Intérieur devront, malgré leurs ultimatums, faire face à de grandes mobilisations populaires.
En bonus, une dernière phrase que Jean Castex a énoncée en début d’interview.
« Je mesure l’honneur qui est le mien de diriger le gouvernement d’un des plus beaux pays du monde, en même temps peut-être pas le plus facile à gouverner. »
Celle-là, nous vous laissons le soin de la traduire.
Du jamais-vu dans l’épicentre mondial du capitalisme financier. Le
baril de brut américain, dont le standard est le West Texas Intermediate
(WTI), un type de pétrole extrait dans le plus vaste État de la
première puissance économique mondiale, s’est effondré lundi 20 avril.
Il est passé, sur le New York Mercantile Exchange, la bourse des
matières premières, de 18,27 dollars en début de séance à -37,63 dollars
le soir. Une chute de plus de 300% en une journée, explosant le
plancher de 10 dollars sous lequel le WTI n’était jamais descendu de son
histoire.
Pour être plus clair, les détenteurs de brut américain
ont payé 37,63 dollars pour donner un baril de 159 litres de pétrole au
premier venu. Une aberration sous le joug du trading à très court
terme, dans un contexte immédiat où la consommation et la demande se
sont écroulées avec les mesures de confinement prises pour endiguer la
pandémie de Covid-19.
Malgré les signes annonciateurs de
dévissage de la demande, les puits de pétrole texans ont tourné à plein
régime, si bien que les stocks de brut américain ont augmenté de 19,25
millions de barils sur la semaine du 6 au 12 avril. Jamais l’or noir n’a
aussi mal porté son nom.
Cette crise de surproduction, qui
servira bientôt de cas d’école aux économistes, est typique et inhérente
au système capitaliste. Quelle que soit l’évolution de la demande,
l’appétit insatiable des grands propriétaires pour les profits les
pousse à exiger de produire toujours davantage, même lorsque lesdits
profits se trouvent compromis.
Les crises de surproduction ne
sont pas un phénomène nouveau ; elles existent depuis l’essor du
capitalisme, au XVIIIème puis XIXème siècles. Ainsi, Karl Marx et
Friedrich Engels écrivaient, dans le Manifeste du parti communiste, en
1847 : « Ces crises détruisent régulièrement une grande partie non
seulement des produits fabriqués, mais même des forces productives déjà
créées. Au cours des crises, une épidémie qui, à toute autre époque, eût
semblé une absurdité, s’abat sur la société – l’épidémie de la
surproduction. »
Que deviendront les barils acquis par les
investisseurs appâtés par les 37,63 dollars de bonus, alors que les
investisseurs ordinaires avaient vu leurs capacités de stockage réelles
et sûres arriver à saturation ? Marché du très court terme oblige, ils
seront livrés en mai. Des millions de litres de pétrole brut pourraient
être déversés, faute de moyens pour les stocker et d’acheteurs pour les
acquérir, dans la nature – une « destruction de produits fabriqués »
synonyme de destruction de l’environnement, aggravant d’autant plus le
péril écologique.
La folie du capitalisme apparaît au grand jour.
La domination du capital financier sur l’ensemble des marchés et de
l’économie réelle provoque des absurdités titanesques : plutôt
qu’investir dans des capacités de stockage, un placement pas assez
rentable, les grands propriétaires et les traders à leurs ordres font
frénétiquement et littéralement flamber les marchandises et la planète.
Hier, l’état de décomposition du vieux monde a franchi un nouveau
pallier. Ses maîtres ne lâcheront jamais facilement leur emprise
dévastatrice sur nos vies. Gardons cela à l’esprit pour inventer le jour
d’après.
Mais pas beaucoup plus que les 117,9 milliards d’euros perdus pour les
finances publiques chaque année en France du fait de la fraude patronale
à la TVA et aux taxes douanières, un montant – qui n’inclut pas les
trafics illégaux, le marché noir et l’évasion fiscale – chiffré par
l’économiste de l’Université de Londres Richard Murphy il y a un an.
“La crise la plus violente de l’histoire du capitalisme en temps de
paix”, selon notre intervenant Denis Durand, dévoile plus que jamais où
se trouve vraiment le pognon de dingue.
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